Course de chars

Les courses de chars forment le sport vedette de l'antiquité. Tirés par un, deux, trois ou quatre chevaux, les chars de compétition étaient conduits par des auriges qui avaient un statut et des revenus à la hauteur de leur popularité, qui était énorme.



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  • La course de chars est un sport particulièrement populaire. Elle a lieu dans un cirque qui est un bâtiment circulaire contenant à peu près 100 000 places.... (source : ec49)
  • Au vu de sa piste couverte d'hexagones, je me méfiais légèrement de Circus Maximus, mais cette course de chars est , ici encore, une réussite.... (source : faidutti)

Les courses de chars forment le sport vedette de l'antiquité. Tirés par un, deux, trois ou quatre chevaux, les chars de compétition étaient conduits par des auriges qui avaient un statut et des revenus à la hauteur de leur popularité, qui était énorme.

Les courses de chars en Grèce

Les courses de chars figurent au programme des Jeux Olympiques antiques depuis 620 av. J. -C. Alcibiade, l'aurige deux fois couronné à Olympie en 420 av. J. -C. et 416 av. J. -C. , a même laissé son nom à nombre de chevaux ensuite. À l'image des écuries modernes, ce sont les propriétaires des chevaux qui reçoivent les prix et récompenses et non les cochers et auriges, jeux Olympiques inclus.

Les courses de chars à Rome

Vainqueur d'une course romaine

La course de chars est sans conteste «le» sport roi par excellence à Rome durant un millénaire. Les attelages étaient des chevaux et les concurrents des professionnels. Ils faisaient partie d'équipes (factiones) dont chacune arborait des couleurs différentes. Ces courses se pratiquaient dans des cirques.

Les cirques

Les cirques sont d'imposants bâtiments dédiés aux courses de chars. Le plus fameux d'entre eux, le Circus Maximus de Rome, a pu accueillir jusqu'à 250 000 spectateurs. À l'image de Rome qui se dote d'une telle enceinte dès 500 av. J. -C. , nombre de villes du monde romain disposent aussi de telles enceintes.

Icône de détail Article détaillé : Liste des cirques romains.

Ceux de Carthage et de Byzance sont les plus imposants hors de Rome, le Circus Maximus faisant 600 m de longueur et jusqu'à 200 m de largeur.

Il convient de ne pas confondre la notion de cirque (hippodrome pour les Romains) avec celle d'amphithéâtre, destinés surtout aux combats de gladiateurs et autres spectacles.

Les écuries

Les courses de chars comprennent un nombre limité d'écuries définies par une couleur : Les rouges (en latin russata), les bleus (en latin veneta), les blancs (en latin albata) et les verts (en latin prasina) sont les plus fameuses. Chacune de ces 4 équipes était représentée par 3 choses :

D'autres écuries tentèrent leur chance, mais restèrent beaucoup en retrait comparé aux quatre grandes.

Ces écuries qui évoluaient surtout au Circus Maximus de Rome, avaient des répliques locales à travers tout l'empire. Les écuries romaines ne sont absolument pas organisées comme en Grèce. Ce sont de véritables clubs, au sens actuel du terme. Ainsi, les «propriétaires» de chevaux n'existent pas ; c'est le «club» qui remplit cette fonction. Ce sont les auriges et les chevaux qui sont les vedettes des courses de chars à la romaine et qui reçoivent l'ensemble des prix et récompenses. Il n'existe pas de courses montées à Rome.

Les acteurs et les employés du cirque

A côté des cochers, divers personnages évoluaient sur la piste du cirque, dans les coulisses du cirque mais aussi dans les gradins du cirque. Ils se divisent en quatre catégories : les employés du cirque, les employés rattachés à une faction, des acteurs sportifs et les marchands.

Les auriges

Mosaïque du gymnase de la Villa romaine du Casale, Sicile, IIIe / IVe siècle

Le plus célèbre des auriges romains est Gaius Appuleius Diocles (104-146). En 24 ans de carrière, cet «Hispanus lusitanus» prend part à 4.257 courses pour 1.462 victoires. Mis à part Diocles, citons Publius Ælius Gutta Calpurnianus (1.127 victoires), Marcus Aurelius Liber (3.000 victoires), Pompeius Muscosus (3.559 victoires), Crescens, Musclosus (1.361 victoires), Hylas, Urbicus, Carisia Nesis Scirtus, Scorpianus (700 victoires), les frères Marcus Aurelius Polynice et Marcus Aurelius Mollicius Tatianus, Cl. Aurelius Polyphemus, Eutymus, Sex. Vistilius Helenus et Flavius Scorpus compte 2.048 victoires lorsqu'il trouve la mort à 26 ans en course; il est par conséquent l'objet d'un authentique culte à Rome et dans tout l'empire.

Calendrier

Le calendrier des courses évolue dans le temps avec une multiplication des courses. Avant même le règne de Tarquin l'Ancien, les Jeux romains des Ludi Taurei et des Ludi sæculares comprenaient surtout des courses de chars. Tarquin l'Ancien initie la création des Ludi magni ou Romani en 500 avant J. -C. avec des courses de chars au programme.

Après les guerres puniques, c'est la multiplication des Ludi : Ludi megalenses annuels, Ludi florales annuels et Jeux Appolinaires annuels, par exemple. Nouvelle inflation des Ludi sous l'Empire : On passe en effet de 76 jours de jeux annuels à la fin de la République à 175 au milieu du IVe siècle. 64 jours étaient consacrés aux courses de chars avec 24 courses par jour. En plus de ce calendrier "officiel", il existait nombre de courses de moindre importance.

Les courses de chars à Byzance

L'empire byzantin perpétue nombre de traditions romaines, au premier rang desquelles, les courses de chars. Édifié entre 203 et 223, l'hippodrome de Byzance peut accueillir plus de 100.000 spectateurs après agrandissement dès 330.

Ces courses déclenchent un passion toute romaine, provoquant même des drames que Rome avait su éviter. Le massacre de Nika entraîne le décès de 80 000 supporters… Le 13 janvier 532, émeute à Byzance après l'annulation des courses du jour à l'hippodrome. Les supporters des deux écuries habituellement rivales (Verts et Bleus) manifestèrent en effet unanimement leur hostilité envers l'empereur Justinien dès son arrivée en tribune ! Ce mouvement d'humeur était en fait téléguidé par des raisons politiques. Les supporters mirent la ville à sac pendant cinq jours alors que l'empereur préparait sa fuite… Justinien renonça finalement à fuir et ordonna le massacre des mécontents ; 40.000 morts, dont plus de 35.000 Verts et plusieurs centaines de Bleus. Cette tragédie est connue sous le nom «de sédition Nika» en raison du cri «Nika ! Nika !» («Gagne ! gagne !») que scandait les supporters de courses de chars. La faction des Verts est anéantie, mais se reconstitue bien vite…

Le 12 avril 1204 marque une date importante pour Byzance et pour les courses de chars. Lors de la quatrième croisade, Byzance (Constantinople) tombe aux mains des Latins; c'est la fin des courses de chars... Les Latins pillent la ville et Venise fait surtout main basse sur le fameux quadrige de bronze doré de l'hippodrome de Byzance qui orne depuis la place Saint-Marc. À noter que ces courses étaient en déclin depuis un demi-siècle à Byzance. L'Hippodrome, mal entretenu, est même partiellement détruit dans un grand incendie. En 1261 Byzance est reprise par les Grecs, mais l'Hippodrome, à moitié détruit, ne permet pas la reprise des courses de chars. La fin des fastueux programmes sportifs et la mise sous siège incessante de la ville jusqu'à la prise par les Turcs donnent aux Byzantins, désormais «peuple sans divertissements», une humeur austère et une tristesse profonde.

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