Animal de trait

Un animal de trait est un animal domestique que l'Homme utilise pour ...



Catégories :

Modes de propulsions en transport - Traction animale - Énergie renouvelable - Utilisation durable des ressources naturelles

Recherche sur Google Images :


Source image : kiyanmeiyani.blogspot.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • où l‘utilisation de l‘âne comme animal de trait est une pratique ré-.... Mise en place des traits et traction d‘un chargement... (source : books.google)
Travail de chevaux dans l'industrie.

Un animal de trait est un animal domestique que l'Homme utilise pour :

Animaux de trait communs

Histoire

L'utilisation de l'énergie animale ne s'est pas faite en même temps que sa domestication. On estime que l'homme a commencé a atteler des bovins à des araires ou des véhicules à roues durant le IVe millénaire avant J-C. Ces techniques découvertes dans l'ancien croissant fertile ou en Ukraine ont ensuite connu un développement mondial[2].

Dans les pays industrialisés, l'utilisation des animaux de trait a fortement régressé depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale avec le développement de la mécanisation (moteur à explosion et électricité), et garde une place marginale dans le tourisme.

Cependant, la traction animale garde toute son importance en Afrique subsaharienne où elle se développe.

Économie

Sur le plan mondial, si on se place du point de vue de l'agriculteur et de son outil de travail, l'usage des animaux de trait reste majoritaire : selon la FAO, sur à peu près 1, 3 milliards d'agriculteurs au monde, 430 millions utilisent la traction animale et la fertilisation animale (et près de 30 millions cultivent dans le cadre du trio mécanisation / intrants synthétiques / irrigation ; le reste, soit près de 1 milliard, cultive à la main).

Dans les pays industrialisés, cela dit, la journaliste Corinne Smith[3] relève un certain retour du cheval de trait pour de multiple usages : «Plusieurs villes et villages se sont lancés dans l'expérience concluante du remplacement des polluants et bruyants engins municipaux par le paisible cheval de trait. » La journaliste cite la ville de Trouville pour la collecte du verre, la ville de Saint-Pierre-sur-Dives pour le ramassage scolaire, les villes de Poitiers, Nantes, Pfaffenhoffen, Paris (Bois de Vincennes) pour l'entretien des espaces verts. Ce léger retour s'observe aussi dans le monde agricole : selon l'Association France Trait, il y aurait en France à peu près 80 chevaux vignerons en France (chiffre de 1995). Un certain regain s'observe aussi pour les outils de labour à traction animale : les outils innovants et polyvalents conçus par Jean Nolle se diffusent autant en France que dans les pays du Sud (en France, à raison d'une trentaine par an) [4].

Les usagers de ce type d'outils sont , en France, essentiellement des maraîchers et des petits agriculteurs qui veulent conserver leur autonomie et se réapproprier des savoir-faire non-industriels et non-marchands[5]. Cette évolution est à relier au développement d'un maraîchage polyvalent au sein des AMAP.

Au Madagascar (deuxième moitié du XXe siècle) on développa par croisement une nouvelle race de bovin devant être utilisée aussi comme animal de trait. On l'appela le renitelo. L'utilisation de charrette à bœuf au centre de ce pays était toujours particulièrement populaire à la fin des années 1980.

Les animaux de trait sont toujours beaucoup utilisés dans certains pays africains. Ce sont surtout des bovins qui sont utilisés pour le labour, et dans une moindre mesure le sarclage, l'objectiftage et le transport par charrettes[6], mais des ânes. La traction animale se développe dans une vaste partie de l'Afrique sub-saharienne où elle se substitue au travail manuel. Ainsi, les animaux sont utilisés pour le transport en zones arides et la préparation sommaire des terres en zones semi-arides. La traction animale s'implante aussi fortement dans les zones sub-humides où les cultures annuelles telles que le coton, le manioc, le riz et le maïs sont envisageables, mais elle est aussi présente dans les zones plus montagneuses, comme dans les montagnes éthiopiennes où elle est millénaire[1].

Machines

La plupart de puits, d'installations d'irrigation, de moulins et d'usines (forges, presses, .. ) ont utilisé la force animale au moyen de norias.

Attelages

Deux bœufs attelé avec un joug de cornes

L'utilisation d'animaux de trait nécessite le plus souvent la création d'un équipement d'attache, l'attelage, permettant à l'animal de tracter une charge, sans se blesser. Le plus ancien dispositif serait le joug à cornes, où dans l'Égypte antique, une barre en bois était positionnée entre les cornes d'un bovidé. Avec le temps, la barre en bois est sculptée pour mieux s'adapter à la morphologie de l'animal et des trous sont réalisés pour y faire passer les liens en cuir donnant la possibilité la traction de la charge.

Labour à quatre avec un joug de garrot, de Rudolf Koller (1868)

Le joug de garrot est une évolution du joug à cornes qui permet l'utilisation d'animaux sans cornes ou dont la forme des cornes ne se prêtent pas au joug de cornes. Il consiste en une barre en bois posée sur le garrot, avec une attache passant au-dessus des épaules et prenant appui sur la cage thoracique. Le problème du joug de garrot est qu'il écrase le cou de l'animal, l'empêchant d'utiliser toute sa force.

Les jougs s'utilisent exclusivement avec des animaux ayant le cou dans le même alignement que celui de la colonne vertébrale, ce qui n'est pas le cas du cheval. C'est ainsi qu'est créé ce qu'on appelle l'attelage antique, qui consiste en une large bande en cuir positionné sur la cage thoracique, la bricole. Cette bande est ensuite attachée à une barre en bois posé sur le garrot. Ainsi l'animal tracte la charge avec comprimant son torse. Le problème est que cet attelage n'est pas particulièrement efficace, car il écrase le torse de l'animal, ce qui l'empêche de respirer correctement et il réduit par conséquent son allure.

Pour les chevaux, le collier d'épaules, connu dès le Ier siècle, mais qui se répand uniquement à partir du XIe siècle, permettait une meilleure transmission de la puissance du cheval et ne gênait pas sa respiration.

Cheyennes utilisant le travois sur un cheval

Le travois est un autre type d'attelage qu'on peut utiliser sur le cheval, mais également sur le chien. Utilisé par les Indiens d'Amérique, il consiste en deux barres de bois reposant sur les flancs de l'animal. Les deux extrémités supérieures sont réunies, alors que celles inférieures reposent sur le sol. Son avantage est qu'il ne comprime pas le torse de l'animal.

Déplacements

Ancien panneau routier italien

Les déplacements d'attelages sur la voie publique sont réglementés dans énormément de pays.

Notes et références

  1. abc (fr) Gérard Le Thiec, Agriculture africaine et traction animale, Editions Quæ, 1996, 376 p. (ISBN 2876142406, 9782876142404)
  2. (fr) Pierre Pétrequin, Rose-Marie Arbogast, Anne-Marie Pétrequin, Samuel Van Willigen, Maxence Bailly, Premiers chariots, premiers araires : La diffusion de la traction animale en Europe pendant les IVe et IIIe millénaires avant notre ère, CNRS, coll.  «Recherches Archéologiques», 397 p. (ISBN 2271064260)
  3. L'Ecologiste n° 25, printemps 2008, pp. 40-41
  4. Emission Terre à terre diffusée sur France-Culture le 27 avril 2007
  5. Emission Terre à terre diffusée sur France-Culture le 27 avril 2007
  6. (fr) Vall Eric, «La traction bovine en Afrique Centrale soudano-sahélienne (Cameroun, Tchad et Centrafrique) », dans Ethnozootechnie, vol.  60, 1997, p.  109-118 [texte intégral]

Bibliographie
  • Histoire générale des techniques - Des origines au XVe siècle dans le chapitre 5 à la section Les attelages, Maurice Daumas, ISBN 2130478611

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Traction_animale.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 29/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu