Pastoralisme

Le pastoralisme décrit la relation interdépendante entre les éleveurs, leurs troupeaux de ruminants et leur biotope.



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Méthode d'élevage - Utilisation durable des ressources naturelles

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  • Le pastoralisme est -il favorable à la biodiversité ?... sauvages de montagne, n'affecte en rien la productivité des zones pâturées par les troupeaux.... (source : loup.fne.asso)
  • Le pastoralisme est principalement ovin. La brebis corse... est de 200 brebis à la traite, et on rencontre des troupeaux de 1000 brebis en zone de plaine.... (source : antoine.allegrini.free)
Troupeau de moutons dans le Pays Basque.

Le pastoralisme décrit la relation interdépendante entre les éleveurs, leurs troupeaux de ruminants et leur biotope.

Cette relation commence il y a à peu près 10 000 ans avec la domestication de certains animaux à l'instinct grégaire.

Économiquement et socialement particulièrement important dans les sociétés rurales ou primitives, le pastoralisme a décliné dans le monde occidental avec l'exode rural et l'agriculture industrielle. En France, l'activité pastorale a existé au XIXe siècle dans les régions de grande culture. Actuellement, elle se confine principalement aux zones d'accès complexe où les grandes cultures n'ont pas leur place.

Cabane mobile d'un berger beauceron au début du XXe siècle.

Une des spécificités du pastoralisme est la transhumance, qui voit le déplacement ou le transport du bétail de la plaine à la montagne au printemps et de la montagne à la plaine en automne. Les zones d'altitude où le bétail pâture à la belle saison sont dites alpages dans le Massif Alpin, montagnes dans le Massif Central et estives dans le Massif Pyrénéen.

Le pastoralisme en zone de montagne connaît un recul continu, [1] la pression du tourisme conduit énormément d'éleveurs à se tourner vers des activités touristiques, plus lucratives. Paradoxalement, c'est le pastoralisme qui représente l'un des attraits touristiques majeurs de ces régions.

Au début du XXe siècle, buron sur la route du Puy Mary à Salers (Cantal), avec un enclos en pierre sèche attenant où est parquée la petite troupe de vaches ou «vacherie».

Les pratiques pastorales

En montagne, les bergers gèrent la ressource fourragère en déplaçant le cheptel tout au long de l'année.

L'évolution du pastoralisme

Le chien Montagne des Pyrénées (dit aussi Patou) est un chien de protection de troupeau.

Le recul du pastoralisme induit une modification des pratiques. Dans les Pyrénées, le déplacement des troupeaux se fait de plus en plus directement de l'exploitation de la vallée à l'estive. Les troupeaux, moins nombreux, n'ont plus besoin de gérer les herbages aussi finement que par le passé. La zone intermédiaire, escarpée et plus pentue, est alors abandonnée au profit des zones plus dégagées de la vallée et de l'estive. C'est néenmoins cette zone qui est la plus sensible car elle s'enfriche bien plus vite que les prairies d'estive, endormies par la neige. [2]

Les conséquences environnementales

Vallée d'Ossau : le recul du pastoralisme soumet les paysages naturels à la pression de l'aménagement foncier avec l'extension des infrastructures et le mitage du paysage.

L'abandon des zones intermédiaires conduit à leur fermeture progressive. Au contraire de une opinion répandue, le retour du boisement sauvage ne conduit pas à une réapparition de la forêt d'origine.
On voit au contraire taillis et broussailles reconquérir ces sites abandonnés par les troupeaux. Les bergers disent : la montagne est salie. Cette évolution est difficilement réversible car les bêtes refusent de pacager sur des prairies embroussaillées, l'herbe y est moins abondante et l'ombre inquiète les animaux.

Les conséquences environnementales ne sont pas négligeables.

Le mitage du paysage par des constructions dans les Pyrénées

Le mitage a toujours existé avec les granges forraines du Béarn à l'Ariège. Ce mitage était indispenable pour la gestion de l'herbe indispensable aux troupeaux. Les techniques modernes de transport du fourage (usage du tracteur donnant la possibilité qui plus est longues distances de transport), le désenclavement des zones d'exploitation (routes et pistes), le nombre plus important de bêtes dans les troupeaux (granges devenues trop petites) et les obligations sanitaires et pour le bien être animal (problèmes d'ouverture, de lumière naturelle, stabulation, etc... ) ont conduit à l'abandon de ces granges qui se transforment en maison d'habitation, gîtes ou résidences secondaires au lieu de tomber en ruine. Le mitage n'est par conséquent pas nouveau. Ce qui est nouveau c'est la destination de l'immeuble.

Le maintien du pastoralisme

Les communautés locales ont compris l'intérêt du maintien de l'activité pastorale.

Cette prise de conscience a conduit à des mesures diverses selon les besoins des massifs :

Précision à la marge

À propos du pastoralisme dans le sud-est de la France.


L'enfrichement des zones de montagne n'est pas dû à l'unique diminution du nombre de troupeaux, mais bien de façon particulièrement générale à la déprise agricole. Il se fait qu'actuellement le pastoralisme est un des derniers modes d'exploitation agricole de montagne en France.

L'histoire de la déprise agricole et de l'enfrichement dont il est question ici doit être analysée à l'échelle des deux derniers siècles. Henri Mendras résumait l'histoire de la ruralité à un combat entre forêt et agriculture[5]. De son côté Marc Bloch[6] montrait que l'alternance entre, d'un côté l'enfrichement et l'avancée de la forêt et , d'un autre côté, la reprise agricole, était fortement liée à l'évolution démographique.

Durant la période contemporaine, la pression politique, administrative et économique vers une concentration de l'élevage (réduction du nombre de troupeaux et augmentation de leur taille), a énormément modifié les pratiques pastorales de l'après-guerre. Le modèle extensif se conserve cependant, puisque des troupeaux de 600 à 2000 brebis continuent de paître sur des grandes étendues et la stabulation est toujours marginale.

On constate aussi depuis la fin des années 1990, et depuis la réapparition du loup, une sous-utilisation des pâturages alpins éloignés des infrastructures et la surexploitation des pâturages proches. Ceci par l'incitation à l'utilisation de mesures de protection des troupeaux qui prévoient le regroupement des troupeaux la nuit à proximité des cabanes.


À propos du pastoralisme dans les Pyrénées.


Le pastoralisme dans les Pyrénées n'est pas unifié. C'est une mosaïque de coutumes, de méthodes d'élevage, de cultures particulièrement diversifiées d'un bout à l'autre de la chaîne et du Nord au Sud. Le Pays Basque n'est pas comparable à la Catalogne, lesquels sont toujours particulièrement différents de la Bigorre ou de l'Aragon.

Cette diversité peut être particulièrement importante d'une vallée à l'autre selon qu'on fait du fromage (brebis laitière) ou non (brebis à viande), telle ou telle espèce de brebis, de caprins, de bovins ou d'équidés, etc.

Le pastoralisme est aussi fonction des équipement des estives — avec ou sans cabane donnant la possibilité le logement d'un berger — de l'existence ou non de parcs de contention, du désenclavement, etc.

Liens externes

Sources et bibliographie

  • Empreintes – Journal du Parc national des Pyrénées, N° 15, août 2004.
  • Sharing Power, Grazzia Borrini-Feyerabend et al, CENESTA/IUCN, 2006. Ouvrage beaucoup consacré à l'histoire du pastoralisme nomade dans le monde, examinant les modalités de sa survie.

Notes et références

  1. En 2000, il restait dans les Pyrénées 6018 exploitations, soit une réduction de 20% depuis 1998.
  2. Il faut 15 jours pour faucher manuellement un hectare en zone intermédiaire.
  3. Les paysages deviennent de plus en plus homogènes tandis que c'est la complexité de la structure paysagère et l'organisation des formations végétales en mosaïque qui permettent de maintenir cette richesse de diversité biologique.
  4. Cette méthode, fréquente dans les cantons des montagnes suisses, est aussi expérimentée par le Parc National de Pyrénées.
  5. Mendras, La fin des paysans, 1984.
  6. Marc Bloch, Les caractères originaux de l'histoire rurale française, tome 1, A. Colin, Paris, 1964 (1931).

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